Crowdfunding : Ce qu’il faut savoir avant d’investir

Avantages du crowdfunding

Né dans les années 2000, le financement participatif est une finance alternative totalement désintermédiée qui s'est largement diffusée grâce à l’essor d’internet. Il permet de solliciter une contribution financière auprès des particuliers et entreprises, afin de financer un projet, quel que soit le domaine d’activité. La collecte des fonds se fait via des plateformes dédiées et peut prendre la forme de dons, de prêts rémunérés ou de participations. Vous comptez investir dans le financement participatif des entreprises ? Voici quelques pistes qui pourraient vous aider.

Quels sont les avantages du crowdfunding ?

Investir dans le crowdfunding peut s’avérer bien plus rentable que les placements classiques. En effet, le financement participatif peut présenter des rendements bien plus attractifs (entre 5% et 12%). De plus, il permet de diversifier vos placements en investissant dans plusieurs projets et de diminuer ainsi les risques. Il présente d’ailleurs un taux de risque bien inférieur à celui des investissements sur les marchés financiers.

En outre, il présente des projets concrets issus de l’économie réelle. Les projets sont minutieusement sélectionnés par les plateformes afin de réduire les risques de défaillance. Aussi, il propose des horizons d’investissement très divers pouvant aller de 3 à 84 mois. C’est également un marché réglementé qui se consolide. Mais le plus grand avantage du financement participatif est qu’il permet de soutenir les entreprises ainsi que des projets d’ordre culturel, social ou environnemental sans la médiation des banques, des bourses de valeurs et des fonds de capital-risque.

Est-ce un financement risqué ?

Comme pour tout investissement, il existe des risques associés aux investissements de financement participatif des entreprises. En effet, le risque premier est de perdre tout ou partie du capital investi ou des fonds prêtés, si l’entreprise ne parvient pas à se développer suffisamment pour offrir un rendement aux investisseurs. Il est donc essentiel, avant d’investir dans le crowdfunding, de prendre conscience de la destination de vos fonds.

Même si l’entreprise ayant bénéficié du financement participatif réussit, il se pourrait que l’investissement ne soit pas encaissé immédiatement et donc, reste longtemps dans l’entreprise. L’investisseur ne pourra donc pas revendre sa part ou retirer son investissement, s’il en a besoin dans un délai court (plus de détails sur mr-entreprise.fr). Si vous désirez participer financièrement à un projet, il est conseillé de vous renseigner sur la nature de l’opération proposée ainsi que sur les obligations pesant sur le porteur de projet et sur la plateforme de crowdfunding, avant de vous y lancer.

Par ailleurs, le pourcentage du capital détenu peut diminuer par rapport à l’achat initial si la participation dans l’entreprise est diluée. Dans le financement participatif, la dilution en soi ne constitue pas un problème, mais il faut en avoir conscience.

Quelle plateforme choisir ?

Avec le développement du financement participatif des entreprises, il existe aujourd'hui une multitude de plateformes dédiées à cette activité. Mais pour être légales, elles doivent porter le statut de Conseiller en Investissement Participatif (CIP), de Prestataires de Services d’Investissement (PSI) ou d’Intermédiaire en Financement Participatif (IFP). Vous devrez également vérifier que la plateforme de crowdfunding figure bien sur la liste des prestataires autorisés à exercer en France, sur le registre officiel de l’Orias ou regafi.

Aussi, l’AMF exige que des informations détaillées soient publiées sur le site de la plateforme de financement participatif, notamment en ce qui concerne les caractéristiques du projet à financer, l’offre de valeurs mobilières et les frais facturés à l’investisseur. Le choix de la plateforme se fait aussi en fonction de l’activité. Certaines s'intéressent à toutes sortes de projets et d’entreprises tandis que d'autres se spécialisent sur un secteur en particulier (culture, social, environnement, innovations, numérique, etc.).